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Salut de Reims, France

vendredi 14 décembre 2012

Les murs ont des oreilles! 

Marie-Raymond Farré     

Illustrations d'Arnaud Laval                     

                                                       A Rosa Casado
                                                        et à Sylvia


1 Les murs ont des oreilles!

Quel cauchemar! Dans son lit, Colin s'agitait comme un beau diable.
  Quatre oreilles avaient surgi des murs de sa chambre, deux toutes poilues comme des oreilles d'ours et deux percées avec des anneaux comme celles d'un pirate. Et tout à coup, elles s'étaient mises à parler: "On a eu de la chance de tomber sur cette chambre! déclarèrent le oreilles poilues d'une voix caverneuse. Colin n'arrête pas de parler tout seul...
  _Et vous avez entendu les histoires à dormir debout qu'il raconte, avec son amie Coline? "  ajoutèrent les oreilles percées d'une voix aigüe.
  Les quatre oreilles  éclatèrent d'un rire moqueur.
  "On en aura, des choses à raconter, à la fête des oreilles! gloussèrent les oreilles poilues.
  _Oh, oui! Nous répèterons tout ce que nous avons entendu!  hurlèrent les oreilles percées. Quel succès nous aurons!" 
  "Non! Non!" cria Colin.
  Il se réveilla en sursaut, alluma sa lampe de chevet et ouvrit les yeux.
  C'est alors qu'il crut voir quatre oreilles aux quatre murs de sa chambre, quatre oreilles comme dans son rêve.
  "Impossible! Mon cauchemar continue." dit-il.
  Il se pinça pour se réveiller vraiment.
  "Aïe!" 
  Les oreilles semblaient avoir bougé, comme les oreilles d'un chat à l'affût.
  Colin ferma les yeux et se frotta les paupières. Le temps de les ouvrir à nouveau, les oreilles avaient disparu. Elles s'étaient bien sagement glissées sous les bergères et les petits moutons du papier peint.
  Alors, c'était vrai, ce que lui disait son père quand il était petit: "Les murs ont des oreilles!"
  "Elles m'espionnaient!" fit-il à haute voix. 
  Il se mordit les lèvres.
  "Que je suis bête! songea-t-il. Il ne faut pas leur montrer qu'elles sont repérées."
  Colin avait l'habitude de dire tout haut ce qu'il pensait. Dans l'autobus, quand les grandes personnes le bousculaient et prenaient toute la place, quand l'épicier le servait en dernier, quand ses parents le grondaient... 
  S'il était de bonne humeur, il pensait aussi tout haut. Quand il voyait de bonnnes têtes frisées, quand il pataugeait dans les flaques, quand sa mère chantait, quand il jouait avec Coline dans sa chambre...
  Ca, c'était le bouquet! 
  Les oreilles avaient tout entendu, quand il jouait avec Coline, sa petite amie à la tête frisée. Quelle barbe! Quand Coline l'apprendrait, elle serait furieuse. 
  Colin sauta du lit et alla passer les mains sur les murs. Rien de bizarre. Il ouvrit doucement la porte et traversa le couloir à pas de loup pour ne pas réveiller ses parents.
                                                                                                     
                                                                                  
  
                                                                                                        

  Il entra dans la cuisine qui était éclairée par les néons des enseignes de la rue. Il alluma et se précipita sur le frigo. Au milieu des boîtes de conserves, il vit une jatte dans laquelle reposait une boule de pâte brisée. 

  "Demain, maman va préparer une tarte Tatin", pensa-t-il tout joyeux.
  Il prit un bout de pâte et commença à manger en repensant aux oreilles qui les avaient espionnés, Coline et lui. 
  Tous les mercredis après-midi, Coline venait jouer chez lui. A deux heures, ils allumaient le petit poste de télévision que les parents du garçon lui avaient offert quand il s'était cassé la jambe, et ils regardaient leur émission préférée: "FANTABRAS EST AVEC TOI!"
  Le héros, Fantabras, était un colosse bronzé qui se promenait en toute occasion drapé dans une longue cape dorée. Sur sa route, il rencontrait des enfants qui avaient des ennuis parce qu'ils avaient mangé trop de chocolats, bu trop de limonade ou posé trop de questions.
  "Trop, c'est toujours trop!" disait Fantabras.
  Mais il arrangeait les situations avec élégance, ne se prenait jamais les pieds dans sa cape et ne grondait même pas les enfants. A la fin, il leur tirait juste l'oreille, gentiment.
  Puis, avec un splendide mouvement de cape, il se tournait vers les petits téléspectateurs:
  "Tu as des problèmes? disait-il de sa belle voix grave. Ecris-moi, je te répondrais pour t'aider à trouver une solution. Et n'oublie pas, même si tu es trop coquin, trop gourmand, trop vilain, FANTABRAS EST AVEC TOI!"
  L'émission terminée, Colin et Coline la continuait. A tour de rôle, ils jouaient Fantabras et l'enfant trop coquin, trop gourmand, trop vilain, mais leur Fantabras était beaucoup plus sévère que le vrai et leur enfant encore plus coquin, plus gourmand et plus vilain. Ils parlaient comme au théâtre, avec de grands mots et de grandes phrases, et se traitaient de "lâche", de "monstre" et de "sans coeur"! C'était un jeu passionnant dont ils ne se lassaient jamais, et aucune oreille au monde n'avait le droit de les écouter.
  A ce moment, la mère de Colin entra dans la cuisine en chemise de nuit.
  "Que fais-tu ici à une heure du matin? Tu ne peux pas dormir?
  _Oh! Maman! s'écria Colin. J'ai été réveillé par un cauchemar et j'ai vu quatre oreilles aux murs qui m'écoutaient!"
  La mère éclata de rire.
  "A dix ans, croire encore ces histoires! dit-elle en secouant la tête. Tu as trop d'imagination, mon bon-homme! C'était ton cauchemar qui continuait. Allons, viens te recoucher. Demain, tu auras oublié."
  Elle souriait. La nuit, elle défaisait son chignon et portait ses cheveux blonds et bouclés sur les épaules. Colin la trouvait bien plus jolie ainsi.
  Il prit un dernier bout de pâte brisée. Sa mère ferma le frigo qu'il avait laissé ouvert, et l'embrassa.
  "Bonsoir mon Colin. Tu verras, demain, tu auras tout oublié."
  Colin la suivit dans le couloir.
  Il savait bien que, demain, il n'aurait rien oublié.

                                                                                  

2  Colin et Coline


 Le lendemain, dans la cour de récréation, Colin entraîna Coline sous un platane. 
  "J'ai à te parler, dit-il d'un air grave. Loin des murs de l'école! C'est important."
  A 9 ans, Coline était fière d'avoir sauté une classe et d'être avec Colin. Elle avait une blouse écossaise bien sage, et pourtant tout était drôle en elle: ses yeux vifs et moqueurs, sa grande bouche, sa boule de cheveux bruns tout frisés et surtout ses incroyables grimaces.
  Colin, lui, avait beau porter des blue-jeans, des sabots et une veste en laine de toutes les couleurs, il avait l'air beaucoup moins drôle avec sa figure longue et ses yeux étonnés. Et puis, il savait beaucoup moins bien faire les grimaces.
  Coline s'adossa au tronc de l'arbre, ravie d'apprendre quelque chose d'important. D'habitude   c'était elle qui les faisait, les déclarations importantes.
  A la rentrée, quand ils étaient devenus amis, elle avait appris à Colin qu'un lombric coupé en deux pouvait reformer deux petits vers. 
  Le mois suivant , elle s'intéressait aux animaux sous-marins, et elle avait déclaré que le bernard-l'hermite était une pauvre bête toute nue qui passait son temps à errer de coquille en coquille.
  Puis en novembre, à la suite d'une émission de télévision, elle avait annoncé cette incroyable nouvelle: les serpents utilisaient leur langue comme un nez, pour sentir leur proie.
  Coline disait qu'elle voulait tout connaître, et elle lisait énormément, surtout des encyclopédies. Comme il n'y avait pas de livre chez elle, c'était l'institutrice qui les lui prêtait.
  Aussi, aujourd'hui, Colin prenait un peu sa revanche.
  "Les murs ont des oreilles! chuchota-t-il.
_Non!"
  Coline écarquilla les yeux.
  "Si, si, reprit Colin triomphant. Je les ai bien vues, hier soir, qui m'espionnaient.
  _Comment étaient-elles?
  _Il y en avait quatre, deux grandes poilues et deux petites percées. Elles étaient horribles!"  
  "Tiens, songea Colin, je n'avais jamais remarqué celles de Coline. Elles sont mignonnes!" 
  "Tu es sûr que ce n'étaient pas tes parents qui écoutaient? demanda Coline.
  _Non, je t'assure, ils dormaient.
  _Ils faisaient peut-être semblant... dit Coline, l'air méfiant.
  _Non! protesta Colin. Mes parents ne sont pas comme tes petits frères."
  Coline avait quatre petits frères qui piaillaient tout le temps, qui voulaient toujours qu'elle joue avec eux, et écoutaient aux portes.
  "Vous venez jouer au ballon? leur cria Angélica, une fille de leur classe.
  _Pas maintenant!" répondit Colin.
  Coline réfléchissait.
  "Tu crois que tous les murs du monde ont aussi des oreilles?" interrogea-t-elle.
  Colin ne s'était jamais posé la question, mais il répondit sans hésitation:
  "Oui, je crois que tous les murs du monde ont des oreilles!"
  Soudain, Colin se rappela qu'un jour son père avait voulu percer un trou dans le mur de la salle de bains. A peine avait-il appuyé la perceuse que la mèche était tombée sur du vide! Ce qu'il croyait être du béton n'était qu'une fine épaisseur de plâtre. Le père avait pesté contres les "nouvelles constructions" faites de "creux" et de "vent". 
  "Voyons jusqu'où descendra cette petite bille d'acier", avait-il dit en l'introduisant dans le trou.
  Il avait collé son oreille contre la paroi. Colin aussi. Ils avaient attendu en vain le moment où la bille rebondirait sur le sol.
  "C'est sûr, tous les murs du monde ont des oreilles, qui se glissent dans les interstices!" conclut Colin après avoir raconté cette histoire à Coline.
  "Vous n'avez jamais entendu la bille rebondir? répéta la fille, qui n'en croyait pas ses oreilles.
  _Jamais!" fit Colin ravi d'apprendre à Coline des choses aussi surprenantes. 
  Coline le regarda droit dans les yeux. Non, Colin ne mentait pas, ça se voyait.
  "Tu te rends compte Colin! Les oreilles ont entendu toutes nos histoires quand on jouait! 
  _Oui" dit piteusement Colin.
  Ils se regardèrent, atterrés.
  A ce moment-là, Colin reçut un ballon sur la tête. Angélica l'avait envoyé exprès pour qu'ils viennent s'amuser avec elle. 
  "On arrive!" cria-t-il en le renvoyant d'un coup de pied.
  "Si Angélica savait... murmura-t-il. On la met au courant?
  _Non, protesta Coline. Pas pour le moment." 
  Elle s'arrêta et déclara d'un air décidé:
  "Il faut trouver un autre endroit pour jouer, un endroit où nous serons tranquilles.
  _Où ça? On ne peut quand même pas aller chez toi!"
  Coline habitait une loge de concierge rue de Vaugirard avec ses parents et ses quatre petits frères, tous très bruns, très frisés et très bruyants. Avec eux, impossible de jouer en paix. 
  "Ecoute, proposa Coline, faisons comme d'habitude. Allons chez toi regarder "FANTABRAS EST AVEC TOI!". Après, on inspectera les murs de ta chambre. Je te promets que si on trouve les oreilles, elles passeront un mauvais quart d'heure! D'accord?
  _D'accord." 
  Maintenant, ils étaient contents. Ensemble, ils trouveraient sûrement une solution.
  "On vient!" crièrent-ils à Angélica. 
                                                                                


3 Fantabras est avec toi! 


  Mercredi, Coline arriva un peu avant deux heures au neuvième étage de l'immeuble moderne où habitait Colin. Les enfants prirent une bouteille de Fantabulle, deux plaques de chocolat aux noisettes pour grignoter pendant leur émission préférée et allèrent vite s'installer devant le poste de télévision, dans la chambre de Colin. Assis sur la moquette, adossés contre le lit, ils attendirent.
  "Chut, maintenant!" fit Colin. 

  Voici la speakrine Véronica. Sur sa robe, elle arbore le badge F, F pour Fantabras.
  "Il est deux heures, fantabrilles et fantabrillons, l'heure de votre rendez-vous hebdomadaire avec celui que vous attendez tous, Fanta-Fanta _on dirait qu'elle va éternuer_ Fantastique Fantabras! Mais d'abord, un petit écran de publicité." 
  
  Ding, ding, ding! La régie de publicité pour les enfants!

  Dans la neige et la tourmente, portant un tonnelet, un saint-bernard lutte désespérément contre le blizzard. Au loin scintille l'enseigne multicolore d'une épicerie, toute blanche sous les flocons. 
 "Ouah! Ouah!" Malgré sa fatigue, le brave animal trouve encore des forces pour courir. Il pénètre dans la boutique et s'ébroue.
  L'EPICIER, un crayon derrière l'oreille. _Le toutou d'Igor Iglou vient chercher la boisson de son maître. 
  LE CHOEUR DES EPICiERS, surgissant derrière les comptoirs: 

           Blanc blanc le sirop à bulles
           Blanc blanc qu'aiment les enfants
           Tous les enfants l'adulent
           Blanc blanc il est sans colorant
           Demande-le à tes parents
           Fantabulle!  Fantabulle!

  Ding, ding, ding! La régie de publicité pour les enfants! 

  Véronica réapparaît. 
  "A vous, les fantabrettes!"

  Dans le quartier général de Fantabras, les fantabrettes ne savent plus où donner de la tête. Ce sont des jeunes filles blondes, souriantes et bronzées, portant de petites capes dorées et de courtes jupes plissées. Les téléphones sonnent, les facteurs arrivent, croulant sous d'énormes sacs de courrier, les lumières des ordinateurs clignotent. 
  L'une des fantabrettes s'appproche d'une urne géante et tire au sort une carte postale.
  "Le mot d'une maman! s'écrit-elle. Madame Marguerite Saint-Dizier, maman d'une petite Vonny et d'une petite Philomène, invite Fantabras à goûter.
  _Hip-hip-hip Marguerite! fait le choeur des fantabrettes.
  _Voici le mot d'un petit garçon, Sébastien Roy de Toulouse: "Je ne mords plus mon papa depuis que je regarde l'émission de Fantabras." Bravo Sébastien! Tu recevras une panoplie de Fantabras. Tu l'as bien méritée.
  _Hip-hip-hip! fait le choeur.
  _Ah! enfin, la lettre d'une petite fille! Sylvie Prat de Colomiers nous écrit: "Je suis devenue première en gymnastique pour courir sur les toits avec Fantabras." Bravo Sylvie! Tu as gagné une panoplie de fantabrette.
  _Hip-hip-hip Sylvie! fait le choeur.
  _Voilà, c'est fini pour la semaine. Fantabrilles et fantabrillons, dites-sur carte postale comment vous avez changé grâce à Fantabras. Mercredi prochain, vous avez peut-être une chance de gagner. Et maintenant, reprenons en choeur notre chanson!"

  Au milieu des énormes sacs de courrier et des téléphones décrochés, les fantabrettes se mettent à chanter: 

         Gourmand, tu grignotes
         Paresseux, tu dors
         Bavard, tu marmottes
         Turbulent, tu mords

Trop,trop, c'est toujours trop
Mais malgré tout, ne t'inquiète pas 
Trop,trop, c'est toujours trop 
Car FANTABRAS EST AVEC TOI!

  L'écran devient tout noir. Puis on voit apparaître les toits de Paris, la nuit. Une fine pluie de paillettes tombe goutte à goutte. Soudain surgit un colosse blond, souriant et bronzé, qui déploie sa cape dorée comme un grand aigle et s'envole au dessus de la ville. 

  Les lettres rouges de "FANTABRAS EST AVEC TOI!" s'inscrivent sur l'écran noir.

  Assis à son bureau, Fantabras observe des postes de télévision. Derrière lui, l'ordinateur central clignote, ronfle, crépite. Le téléphone sonne. 
  "Allo, ici Fantabras, oui, Fantabras en personne, l'ami des enfants." 
  Il se tourne vers l'écran.
  "Dur métier que le mien, n'est-ce pas, les enfants? Une maman vient de m'appeler à mon numéro FAN 22-22. Elle a un grand garçon de 10 ans, Lucien, et une fille de sept ans, Lucie. Lucien lui donne beaucoup de tracas car il est jaloux de Lucie et il lui joue souvent de méchants tours... Mais je ne vais pas tout vous dévoiler. Voyons ce qui s'est passé ce matin..."

  Le décor représente une chambre aux murs gris.
  LA MAMAN. _Un jour ou l'autre, je tapisserai la chambre de lucie.
  LUCIEN, gentiment. _Pas toi maman, tu es trop fatiguée à ton retour du travail. C'est moi qui la tapisserai. 
  LA MAMAN, stupéfaite. _Toi, Lucien, tu ferais ça?
  LUCIEN. _Où est le papier peint? Où est la colle?
  LA MAMAN, sortant du placard tout le nécessaire. _Voici, mon petit Lucien. Lucie te donnera un coup de main.
  LUCIEN. _Ce soir, j'aurai fini.
  LA MAMAN. _Promets-moi de ne pas jouer de vilains tours à Lucie.
  LUCIEN. _Je te promets de coller seulement, maman.
  La maman partie, Lucien se tourne vers Lucie
  LUCIEN. _On va bien s'amuser, Lucie.
  LUCIE, émue. _Tu es gentil, Lucien.
  FANTABRAS, à son bureau, l'air sévère. _Tout semble se passer bien, mais ne vous y trompez pas. Je sens que les choses vont se gâter. Il faut intervenir. Voilà le meilleur moment de la semaine, celui où je prends ma cape.
  Il ouvre un placard secret et en tire sa cape dorée. Il la secoue un peu. Des paillettes volent.
  LA VOIX DE LUCIE, au loin. _Au secours, Fantabras!
  La fenêtre grande ouverte de la chambre de lucie donne sur un balcon. C'est là qu'atterrit Fantabras. Il replie les pans de sa cape et pénètre à l'intérieur de l'appartement.
  La pauvre Lucie est emmaillotée dans un rouleau de papier peint!
  LUCIE, éplorée. _Libère-moi, Fantabras! 
  FANTABRAS._Mais on dirait que tu es collée! 
  LUCIE, sanglotant._ C'est une blague de mon frère Lucien. Il a voulu que je fasse la cabriole sur du papier peint... et voilà! Je me suis retrouvée emmaillotée et collée dans ce rouleau. 
  FANTABRAS._Où est ton frère, que je lui tire l'oreille?

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mardi 11 décembre 2012

Ce mardi;
Une heure de perdue à massacrer toute la mise en page.
Recentrons-nous!
Et bien ça n'avance pas beaucoup.